philosophie

La vie de Garry Davis

 

Garry Davis une  histoire vieille comme le monde

« Ils s’appelaient les cosmopolites. Il y a 2 500 ans, Socrate disait : “Ne vous désignez pas seulement comme Athéniens ou Grecs, soyez des citoyens du monde”. »




« Garry DAVIS, le fondateur des "citoyens du monde" vient d'être remis en liberté après avoir été inculpé pour "délit d'escroquerie". Garry DAVIS délivre depuis 1953, des passeports "mondiaux". Des gens illustres comme Albert EINSTEIN, Jean Paul SARTRE ou l'ABBE PIERRE l'ont utilisé pour voyager. Des apatrides et des réfugiés politiques l'ont aussi acquis pour une somme modique tout en étant informés de la valeur de ce document.

Pilote américain pendant la Seconde Guerre mondiale, il est traumatisé par l’horreur du conflit et notamment le désastre de Royan (Charente-Maritime), rayé de la carte. Il renonce à sa citoyenneté américaine en mai 1948 et installe un campement dans les jardins du Trocadéro à Paris, se définissant comme « citoyen du monde ». Il est remarqué par Albert Camus, qui vient de publier La peste l’année précédente. Camus l’aide notamment à interrompre une Assemblée générale des Nations unies au Palais de Chaillot afin d’y demander la création d’une gouvernance mondiale en novembre 1948. Avec Camus, il rédige la Déclaration d’Oran (Camus était originaire d’Oran) et crée le mouvement des Citoyens du Monde.

SOUTENU PAR EINSTEIN, L’ABBÉ PIERRE, SARTRE, ANDRÉ BRETON




Garry Davis édite un passeport de citoyenneté universelle dont il a le numéro 1 et qui sera diffusé à 2,5 millions d’exemplaires. Einstein a le sien, ainsi que Sartre, l’Abbé Pierre… Le mouvement s’étend et de nombreuses villes se déclarent « citoyennes du monde ». La première à le faire, Cahors, se rebaptisera « Cahors Mundi » en 1949. Très vite, un millier de villes se déclarent dans 13 pays, la dernière étant Kashusha (République démocratique du Congo) en 2006.

Le 21 septembre 1949, Garry Davis campe devant la prison militaire du Cherche-Midi à Paris où est incarcéré Jean Moreau, objecteur de conscience. Camus et Pierre Bergé le rejoignent. Ils seront arrêtés et passeront la nuit en prison. Davis y retourne le lendemain de sa libération. Il faudra attendre une décennie pour qu’une législation autorise l’objection de conscience.

« IL TAPAIT À LA MACHINE SUR LA PLACE DU TROCADÉRO »

Davis n’est ni un leader ni un chef de troupe. On le dit plutôt solitaire, il ne revendiquera jamais le leadership du mouvement malgré de très nombreuses sollicitations : Gide, Breton…

En 1962, il publie My Country is the World où il développe ses idées universalistes. Georges Perec lui rend hommage dans son recueil Je me souviens en 1978, onzième souvenir : « Je me souviens du citoyen du monde Garry Davis. Il tapait à la machine sur la place du Trocadéro. » Il marque une génération qui prône l’action non-violente.

Puis le mouvement tombe un peu dans l’oubli. Mais actuellement, « Citoyen du monde » a été repris par le fils de Garry Davis, Troy Davis, devenu président de la World Citizen Foundation en 1996. Depuis le 24 juillet 2013, Garry Davis n’est plus (citoyen) de ce monde.

Apres la citoyenneté du monde il fallait bien une route mondiale N°1 et c’est a Cahors que fut posée la première borne  au pied du pont Valentrè ,soixante dix ans après  


 nouvel emplacement pour la borne de Saint-Cirq-Lapopie







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